19/05/2025

Taiwan Today

Politique

John Chang défend Tchang Kaï-chek sur le retrait de la République de Chine des Nations unies en 1971

25/07/2002
John Chang demande une "clarification" par le ministère des Affaires étrangères des circonstances du retrait de Taiwan des Nations unies en 1971.CNA
Le député du Kuomintang John Chang a réagi avec force hier aux affirmations de Chen Lung-chu, un conseiller en politique intérieure du président Chen Shui-bian, qui avait déclaré lundi que Tchang Kaï-chek aurait pu éviter que la République de Chine ne perde son siège aux Nations unies en 1971, s’il ne s’était pas accroché à sa politique de la Chine unique. Le député, qui est par ailleurs le petit-fils du défunt généralissime, a appelé le ministère des Affaires étrangères à procéder à une « clarification publique » grâce aux archives de l’époque qui sont en sa possession, pour réparer cette « distorsion de l’histoire ». Tchang Kaï-chek, dit-il, a bel et bien « tacitement donné son accord » pour que les Etats-Unis proposent une représentation double de la Chine en 1971. La proposition ne fut pas votée à cause de l’opposition des alliés de Pékin au sein de l’organisation. Si Taipei s’est retirée des Nations unies en 1971, poursuit-il, c’est parce que l’organisation s’apprêtait à voter la résolution avancée par l’Albanie, reconnaissant le régime de Pékin comme seul représentant de la Chine et expulsant Taipei. Chen Lung-chu, qui étudie la question du retour aux Nations unies depuis plus de 30 ans, estime pour sa part que Taipei aurait pu trouver un accord avec la république populaire de Chine si elle s’était préparée plus tôt à l’éventualité d’une éviction. Lui-même avait formulé quelques années avant les événements une proposition pour « une Chine, une Taiwan » – un plan que l’Arabie Saoudite, alors un proche allié du régime Kuomintang, avait tenté de persuader Tchang Kaï-chek d’accepter, dit-il. Quant à l’idée défendue par Chen Lung-chu de chercher à retourner à l’ONU en tant que nouveau membre plutôt qu’en tant qu’observateur, John Chang la qualifie de « fantaisiste ». « Il est impossible pour Taiwan de demander à devenir membre à part entière puisqu’elle n’est même pas considérée comme un pays », a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères. « Si nous insistons sur le nom de “Taiwan”, nous sommes condamnés à rester isolés pour toujours », car la Chine, qui appartient au Conseil de Sécurité, exercera toujours son droit de veto.

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